J’étais étudiante en psychologie, j’étudiais par correspondance, pour pouvoir travailler et voyager. J’enchainais les petits boulots pour payer mes études et pouvoir vivre au quotidien. En 2015, je suis partie vivre au Canada. Après être passée par Montréal, les Rocheuses canadiennes et l’ouest américain, j’ai finalement posé mes valises à Vancouver, où je suis restée pendant un an.
C’est là, en discutant avec une dame, par hasard, que j’ai découvert la naturopathie. Lorsqu’elle m’a annoncé être naturopathe, j’ai répondu cette fameuse phrase que tout le monde a, lorsqu’on en entend parler pour la première fois : “c’est quoi ce truc ?”
Ce “truc” allait changer ma vision de la vie.
Changer de vie
Sa réponse a été : “j’accompagne les gens pour les aider à maintenir ou à retrouver un équilibre entre leur corps, leur tête et leurs émotions.”
C’est ce mot, « équilibre » qui a attiré mon attention. À cette époque, j’étais plutôt « déséquilibrée », avec une mauvaise alimentation, des émotions qui m’envahissaient régulièrement et un passé compliqué qui, souvent, venait frapper à ma porte.
« Soigner l’esprit était pour moi essentiel dans l’approche que j’imaginais du soin thérapeutique. Sauf que, déjà, je comprenais que travailler sur l’aspect psychologique n’était qu’une partie de l’échiquier. Non négligeable certes, mais si je voulais avoir un accompagnement plus complet, il fallait que j’élargisse ma vision. Sans le savoir, je touchais du doigt la naturopathie. »
Eugenie Durand
Au départ, je souhaitais continuer mes études. La voie la plus logique aurait été de continuer en master de psychologie mais je sentais, au fond de moi, que quelque chose me poussait à sortir du chemin tout tracé. Soigner l’esprit était pour moi essentiel dans l’approche que j’imaginais du soin thérapeutique. Sauf que, déjà à ce moment-là, je comprenais que travailler sur l’aspect psychologique n’était qu’une partie de l’échiquier. Non négligeable certes, mais si je voulais avoir un accompagnement plus complet, il fallait que j’élargisse ma vision. Sans le savoir, je touchais du doigt la naturopathie avec son accompagnement global (corps, esprit, émotions, environnement, énergie voire spirituel).
Alors, durant les semaines et les mois qui ont suivi, j’ai beaucoup lu au sujet de la naturopathie. Et, en janvier 2016, je me suis inscrite à Euronature après avoir obtenu ma licence de psychologie.
En recoupant toutes mes recherches, je souhaitais me former dans une école sérieuse, référencée par la FENA (Fédération française des écoles de naturopathie) et Euronature, la plus ancienne école de naturopathie en France, correspondait à mes critères de sélection et me permettait de naviguer facilement entre Valence et Lyon.
Des semaines qui ne se ressemblent pas
Après le dernier examen de la FENA, il m’a fallu près de six mois pour me lancer dans mon projet professionnel. L’année qui venait de s’écouler avait été riche d’enseignements et j’avais parfois été bousculée dans mes croyances. J’avais besoin, à ce moment-là, de temps pour intégrer tout ce que j’avais appris.
Lorsque j’ai senti que le moment était venu, j’ai créé mon entreprise Les carottes sont crues. J’ai organisé très rapidement la communication, commencé à avoir quelques clients. Puis j’ai mis en place des événements, je me suis associée à d’autres professionnels de la santé et du bien-être, et le bouche à oreille a commencé.
Alors, depuis quatre ans et demi, mes semaines ne se ressemblent pas.
J’ai créé différentes activités au fil des années : Les consultations, les ateliers de cuisine, des plats à emporter “healthy”, les massages, la thérapie du cheveu, la création d’événements liés au bien-être…
Ces quelques années n’ont pas été de tout repos. J’ai eu des hauts et des bas, personnels et professionnels, qui m’ont poussé, depuis la crise sanitaire, vers un second emploi. Ca me permet de continuer à vivre sereinement ma passion. Aujourd’hui, j’alterne entre mon travail à l’extérieur de mon cabinet, des consultations, des massages et d’autres projets qui sont en cours.
Ma formation de naturopathie m’a ouvert une porte sur la santé et je ne cesse d’en ouvrir depuis.
Vivre de multiples aventures
Ces dernières années, j’ai testé beaucoup de disciplines. J’ai réussi de beaux projets. Je me suis parfois trompée et j’ai beaucoup appris. Je continue à me former. J’aimerais dorénavant, me focaliser sur ce qui me passionne le plus : les consultations. Elles sont, bien évidemment, le fondement de mon activité. Mais aussi les différents massages, qui m’apportent sérénité et bien-être lorsque je les prodigue.
Le cycle féminin, la féminité, la contraception et les problèmes liés à l’infertilité sont aussi des domaines qui me touchent particulièrement. J’espère qu’ils feront bientôt partie de mes champs d’actions.
Je laisse la vie me surprendre car, comme elle me l’a déjà prouvé à de nombreuses reprises, celle-ci a beaucoup plus d’imagination que moi.
Pour finir, j’aimerais citer une phrase qui nous vient de Paracelse un médecin du 15e siècle et qui m’inspire beaucoup. « Les universités ne nous enseignent pas tout. Un bon médecin doit être prêt à apprendre des sages-femmes, des bohémiens, des nomades, des brigands et des hors la loi. Il doit mener ses recherches parmi les gens de toutes les conditions, en quête de tout ce qui pourrait enrichir ses connaissances. Il lui faut voyager beaucoup, vivre de multiples aventures en ne cessant jamais de s’instruire. »
Je peux le dire aujourd’hui, suivre mon intuition aura été le plus beau cadeau que je me sois fait.
Eugénie exerce à Valence (26). Vous pouvez la contacter via son site web.